C’est avec une immense peine que je me rends compte aujourd’hui de mon premier problème. LE PROBLEME qui hante ma vie depuis tant d’années.
La dépendance affective.
C’est un concept compliqué à aborder avec vous. Je souffre de dépendance affective depuis, je pense, mes 12-13 ans. J’ose imaginer que je ne suis pas la seule dans cette situation. La solitude me fait terriblement peur, j’ai constamment besoin d’être écoutée, d’être soutenue, d’être aimée aussi, peut être. Je laisse sa place à n’importe qui pour entrer dans ma vie, je me livre trop, je m’ouvre trop, je parle trop.
Je laisse les hommes entrer et sortir de ma vie à une vitesse inimaginable. Il y a deux semaines c’était Jean, la semaine dernière c’était Edouard et aujourd’hui, il n’y a personne.
C’est peut être ça mon problème. Pourquoi je ne réussi pas à garder un seul homme à mes côtés ? Pourquoi est-ce si difficile de maintenir un homme amoureux de moi ?
Je n’ai jamais réussi à garder un homme auprès de moi plus d’un an. Ils s’en vont, toujours, tous de la même façon, « Caroline, tu n’as rien fais, mais je ne t’aime plus comme au premier jour… Ce n’est pas toi, c’est moi… » évidement que non, je sais que c’est moi ! Connard.
Ma plus grande perte amoureuse c'était y'a un an, il était tout ce que j’avais de plus précieux. Je pensais être invincible à ses côtés. Et puis, il faut croire que lui était invincible, sans moi.
Il est entré dans ma vie en juin 2020, et depuis je m’efforce de l’oublier.
Pas d’oublier la relation, mais plutôt d’oublier la personne forte et magnifique qu’il était avec moi.
Dimanche dernier, il était en couple sur Instagram. Et, je n’étais pas la fille de la photo. Wouah.
Je pense qu’écouter Joji, c’est accepter qu’on ne s’en sort pas si bien que ça, hein ?
Bref, j’ai parlé avec deux garçons différents pour flatter mon égo cette semaine.
Deux garçons en une semaine c’est trop, pour moi. Bien trop, on ne peut pas laisser entrer deux hommes différents si vite dans son intimité la plus profonde et la plus précieuse. Pourtant je le fais quand même, sur le moment on a l’impression de vivre.
Et nous y voilà, le moment où on se dit, putain. PUTAIN.
C’est pathétique.
Quel comportement contradictoire et malsain. J’accepte mon côté malsain, mais parfois la raison me rattrape. Je me dis que je ne vais pas pouvoir continuer longtemps comme ça.
Mes amies me le disent, j’ai peur de l’admettre mais, elles ont raison, je ne l'oublie pas.
A chaque homme c’est la même histoire, il est formidable au début, et puis il s’en va. Et une seconde après le fameux message « désolé Caro… on va s’arrêter la… », je passe à un autre, sans accepter la perte du dernier.
Je suis dans une dépendance si forte. Ma vie tourne autour d’un idéal amoureux qui n’existe pas et que je ne connaitrais plus jamais.
Bonne nuit :)
Bonsoir Caroline,
Je me reconnais tellement dans la description de ton parcours de combattante de l'amour. Je te partage mon témoignage en retour, peut-être qu'il te donnera quelques clés pour avancer, même si je sais que chacun chemine à son rythme. J'ai, comme toi, longtemps projeté un idéal amoureux impossible qui a fait peur à mes partenaires. Je me suis souvent accrochée au moindre signe de réciprocité de leur part pour entretenir des relations clairement vouées à l'échec. Combien de fois je me suis laissée choisir pour de mauvaises raisons, adoptant inconsciemment les manières que j'imaginais être les plus séduisantes, les plus aimables. J'ai donné beaucoup pour recevoir des miettes. Jusqu'à la prise de conscience de mon comportement dysfontionnel et…
Tes mots sont si justes. Sache que tu n’es pas la seule à vivre ça.
Ta dependance affective nest que la matérialisation tres concrete de ce que tente d'oublier ^^
Et l'oublier serait aussi perdre ce but mais aussi retrouver ce chemin ^^