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"Je n'aime pas à mourir"





  On me demande trop souvent si j’ai peur d’être seule ou de finir ma vie seule. J’ai comme l’impression que les gens ne comprennent pas réellement. La question qui devrait m’être posée serait plutôt « N’as tu pas peur de ne plus être seule ? »

Ma solitude était presque devenue un frein à mes rencontres ou à mes tentatives d’amour. C’était ça le problème. Ma psy disait que ce n’était pas grave et qu’il fallait que je m’écoute.

Le problème avec ce truc de s’écouter, c’est que je pourrais rester des soirées, des semaines voire, des mois entiers sans tenter la moindre rencontre. En fait, si je m’écoutais vraiment, je dirai non à toutes possibilités amoureuses, et je dirai oui à toutes possibilités de solitude.


Mais je n’étais pas si seule, le seul être qui pouvait entraver ma solitude était mon chat.

Aznavour disait « Emmenez moi au pays des merveilles », c’est quoi le pays des merveilles ? Si c’était un pays où les chats sont rois et que les femmes sont reines, alors pourquoi pas. Mais si il était le pays des amours, alors non merci.

Mes parents me disaient que l’amour, c’était de ne plus pouvoir faire sans l’être aimé.

C’est à dire ? C’est à dire que je n’en n’était pas capable, alors.

Et puis, je m’interrogeais, comme tous les jours de mon existence, avais-je déjà ressenti ce truc là ?

Oui, une fois. Et puis, depuis, plus jamais. Je l’avais trop vécue comme une tragédie.

Mes rencontres ne duraient pas, ou plutôt elles ne perduraient pas. Parce que j’avais ce souci de préférer ma solitude à l’autre.


Un matin, je me réveillais en ayant peur de tout, et le lendemain je n’avais plus peur de rien.

C’est comme si aimer était devenu trop compliqué.

J’avais oublié, ces derniers temps, à quel point j’avais peur d’un simple contact physique avec quelqu’un.

Il m’était tout à fait impossible de laisser entrer quelqu’un dans mon lit, tout comme dans mon coeur.

Longtemps, je pensais que c’était mon travail, mais en fait non, c’était juste moi.

J’ai beaucoup écouté « Je l’aime à mourir » de Francis Cabrel, juste pour tenter de ressentir ce qu’il ressentait en chantant. Parce que j’imaginais qu’il pensait forcément à quelqu’un en écrivant cette chanson.

Quand Francis disait, à plusieurs reprises, « je l’aime à mourir », je me suis efforcée de penser à quelqu’un, à ressentir ce qu’il ressentait. Et, en fait, je ne pensais à personne en particulier.


J’en parlerais à ma psy.


Bref, en attendant, j’ai pas envie d’aller au pays des merveilles ni d’aimer à mourir.

 
 
 

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